3 juin Ardèche / Lozère
Sortie Issanlas du 3 Juin 2018 - 221 Km
Un petit groupe de 8 motards passionnés s’est regroupé sur la place du Champs de Mars ce matin.
Pas de soleil, il fait chaud et humide, Evelyne nous annonce une partie de cache cache avec les orages annoncés. Le tracé du parcours proposé par Alain est mené par Pierre qui donne le départ à 9h10. Nous souhaitons bon rétablissement à Alain dont le dos fait un caprice.
Nous montons sur le plateau du Laoul puis la grande descente jusqu’à Vallon Pont d’Arc. Le groupe de 7 motos file bon train imprimé par un Pierre qui aux dires de Marithé, la seule passagère, a mangé du Lion ce matin.
Nous passons par Lagorce et Aubenas pour prendre la première pause café à l’éternel bar de l’Avenir à Labégude. Nous pouvons remarquer ici que ce bar figure très souvent sur les parcours moto du club. Sans doute que sa situation géographique favorise cette envie naturelle de s’arrêter, ou toutes autres raisons que le motard sait apprécier ! Merci Véro.
Et c’est reparti avec un petit détour par Jaujac et la descente vers Meyras pour reprendre la belle vallée de la Fontolière où nos machines enchaînent les courbes serrées de la rive gauche aux plaisirs des pilotes.
Fort de ces passages techniques, Pierre arrête le groupe au point 989 m pour souffler un peu. Le croisement de la D 160 et de la D 536 sur la commune du Roux offre une très belle vue sur la vallée et le village. Nous découvrons un curieux panneau routier qui nous indique une traversée de Loups. Ambiance…
Mais avant de reprendre la direction de Mazan-l’Abbaye, Pierre dans sa très grande largesse offre une belle boucle au groupe pour revenir au point de départ. Il est comme cela Pierre, tout en bonté.
Nous traversons le lugubre tunnel du Roux d’une longueur de 3 336 m non éclairé. Un vrai frigo, nous passons de 24 °C à 10 °C dans ce tube tout droit, dont la traversée ressemble à la remontée d’un puits. Après un temps de recherche du parcours le mieux carrossable pour nos montures autour du tracé du GR du Tour de la Montagne Ardéchoise, nous arrivons sur le parking du Parc Animalier de la vallée d’Amarock.
Nous trouvons une table et des bancs pour entamer le pique-nique qui se transforme rapidement en repas festif. Le motard sait recevoir et aime bien à se retrouver à la table d’Abraracourcix. André nous fait l’honneur d’une jolie tarte à l’ognon, maculée de quelques tomates séchées préparées à sa convenance. Un vrai régal, les convives apprécient et le font savoir
Le ventre repu, nous prenons un petit moment pour saluer les chiens de traîneau du parc qui nous accueille dans un concert de jappements.
Et déjà les machines caracolent en direction du col de la Chavade sous un ciel d’encre.
Pierre stoppe le groupe à l’auberge de Peyrebeille dite « l’Auberge Rouge » pour une pause café. Ce lieu marqué au XIXème siècle d’une horrible affaire criminelle nous invite à revivre l’histoire sur un circuit audiovisuel du musée local. Nous voilà plongés dans les terribles perversions des tenanciers de l’établissement. Les murs transpirent de cette histoire.
Bébert envouté par l’ambiance poisseuse qui règne dans ces lieux se retrouve sous la lame du père Joseph Ignace Guillotin. Mais l’humidité à fait son œuvre, la terrible lame est bloquée, ouf !,
Bébert est gracié.
Le groupe encore frissonnant reprend la route, passe le col de la Chavade puis le col de Meyrand pour emprunter la très technique D 24 qui virevolte dans les gorges de la Baume.
Nous arrivons finalement sur l’Argentière pour une pause désaltérante bien méritée après une heure à dompter nos chevaux. Comme à son habitude le sommelier du bar «Les Recollets » nous offre son meilleur accueil. Il nous présente Stéphanie de Monaco qui dégustait à notre table sa boisson préférée. Le groupe relate cette superbe journée sportive et culturelle agrémentée de nos rires qui tissent notre amitié.
Mais, Evelyne qui a toujours la tête en l’air nous alerte que Zeus suivi de Cronos et Ouranos nous promettent la foudre. Le groupe, le temps de se dire au revoir, enfile les protections de pluie et s’enfuit dans la tourmente. Qu’elle sortie historique.
